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  • Marina Laloux-Failliot

SIDA : "Quand on est jeune, on se sent invincible !"

Il est urgent de réagir !

Comme chaque année, à l’occasion du week-end du Sidaction, sont publiés les résultats d’un sondage réalisé par Ifop-Bilendi auprès des jeunes âgés de 15 à 24 ans. Manque de connaissances, sentiment d’invincibilité face aux risques liés au virus, ce sondage fait état d’une détérioration du niveau d’information sur le VIH, les modes de transmissions, de prévention et de traitement de l’épidémie : 23% des jeunes s’estiment mal informés, soit une augmentation de 12 points par rapport à 2009. C’est le niveau le plus haut atteint depuis 10 ans. A noter que ces chiffres sont semblables chez les personnes de 50 ans et plus.



Le sentiment d’information global se détériore


Selon les résultats de cette étude réalisée auprès d’un échantillon de 1 002 personnes âgées de 15 à 24 ans, le sentiment d’information global sur le VIH se détériore depuis 2009. En 2009, 89 % de la population ciblée se disaient bien informés contre 77% en 2019, le chiffre le plus bas depuis 2009.


15 % de jeunes considèrent être très bien informés sur le sida, un pourcentage qui a chuté de 1 points depuis 2016. Les jeunes interrogés se sentent de mieux informés sur la connaissance de lieux où se faire dépister (62 %, +4 points par rapport à 2016) ou sur l’existence d’un traitement d’urgence si on a pris un risque (relation sexuelle non protégée notamment) (51 %, +4 points par rapport à 2016). Malgré cela, on constate un réel manque d’information tout particulièrement chez les jeunes âgés entre 15 et 17 ans qui s’explique notamment par un manque, voire une absence d’enseignement sur la question en milieu scolaire.


Des idées reçues qui persistent


Embrasser une personne, s’asseoir sur les toilettes publiques, boire dans le verre d’une autre personne... de nombreuses fausses idées sur les modes de transmission du virus non seulement persistent mais sont en augmentation par rapport à 2015 (mais une diminution par rapport à 2018). Ainsi, ils sont aujourd’hui 17 % à déclarer que le virus du sida peut se transmettre en embrassant une personne (15 % en 2015, et 21% en 2018) et 16 % en s’asseyant sur un siège de toilettes publiques (13% en 2015, et 19% en 2018). Si ces résultats sont moins bons qu'en 2015, on observe toutefois une amélioration par rapport à 2018.


Le sondage révèle que plus de 20 % des jeunes interrogés n’ont pas reçu d’enseignement spécifique sur le VIH au collège ou au lycée. Cette donnée, en hausse de 6 points par rapport à 2018, souligne la nécessité d’améliorer l’accès à l’information sur le VIH/sida auprès des élèves.


Un autre chiffre est aussi particulièrement alarmant pour l’association. La moitié des 15-17 ans déclare ne pas avoir utilisé de préservatif car ils n’en avaient pas à disposition. Malgré les discours actuels et les mesures récentes supposées simplifier la mise à disposition du préservatif, il semble que l’accès et les messages sur les moyens de prévention ne soient pas encore suffisants.

Comment s’explique cette banalisation du VIH/sida ?


Aujourd’hui en France, on estime à 11 % le nombre de découvertes de séropositivité chez les jeunes de 15-24 ans, un chiffre en augmentation de 24 % depuis 2007. Par ailleurs, le nombre de découvertes de séropositivité a plus que doublé chez les jeunes homosexuels et bisexuels qui ont plus de risques d’être infectés qu’un autre jeune. Pour Sidaction, il est urgent et nécessaire de reprendre les fondamentaux en terme d’information et de prévention auprès des jeunes pour empêcher le développement de nouvelles contaminations.


En 2019, la peur du VIH/sida persistent, 79 % des sondés affirment toujours avoir peur du virus du sida ; ce chiffre est en baisse par rapport à 2009 (-3 points). Ainsi, ils sont 21% a déclaré ne pas avoir peur du sida contre 18 % en 2009. Par manque d’information, les jeunes sous-estiment les menaces du virus et ne se sentent pas concernés par les risques liés à la maladie.


10 chiffres révélateurs de la situation

  • 23 % des jeunes interrogés estiment être mal informés sur le VIH/sida, soit une augmentation de 12 points par rapport à 2009. C’est le niveau le plus haut atteint depuis 10 ans.

  • 23 % considèrent qu’il existe des médicaments pour guérir du sida, contre 13 % en 2009, contre 13 % en 2009.

  • 28 % des jeunes pensent que le VIH peut être transmis en ayant des rapports sexuels protégés avec une personne séropositive.

  • 14 % estiment encore que la pilule contraceptive d’urgence peut empêcher la transmission de virus.

  • 94 % des jeunes pensent que le préservatif est efficace pour empêcher la transmission du VIH/sida (soit une perte de 4 points depuis 4 ans).

  • 8 % des jeunes de moins de 25 ans admettent avoir été exposés au moins une fois à un risque d’être contaminés par le VIH/sida (contre 14 % en 2018).

  • Pourtant, 31 % considèrent avoir moins de risques que les autres d’être contaminés, soit un chiffre en hausse de 9 points par rapport à 2009.

  • 21 % n’ont jamais bénéficié d’un enseignement au cours de leur scolarité, soit une perte de 8 points par rapport à 2009.

  • 73 % des jeunes estiment que l’Éducation nationale n’en fait pas suffisamment en matière d’information sur le VIH/sida. (Hausse de 10 points par rapport à 2018).

  • 57 % estiment que les associations de lutte contre le sida communiquent convenablement

Pour faire un don : Par téléphone : en appelant le 110 (numéro d’appel gratuit) Par Internet : www.sidaction.org Par courrier : Sidaction - 228, rue du Faubourg Saint-Martin 75010 PARIS

 

Bon courage à tous, et n'oubliez pas que quoi qu'il arrive, il n'existe pas de parents parfaits... juste des parents qui font au mieux !

 


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