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  • Marina Laloux-Failliot

Personnalité odieuse ou génie simplement ?

J'ai découvert cette semaine le film "Steve Jobs" de Danny Boyle et, par la même, un aperçu d'une personnalité plutôt atypique.

Bien entendu, Steve Jobs est reconnu comme une personne très intelligente, ce n'est pas une découverte, mais ce qui m'a plus dans la façon dont Aaron Sorkin (scénariste) a traité le sujet est qu'il montre l'envers du décor les Hauts Potentiels.


Je n'ai donc pas pu m'empêcher de faire le lien avec certains comportements d'enfants (Très) Hauts Potentiels Intellectuels qui vivent très mal leur incapacité à mettre en place une relation apaisée avec les autres.

"Pas un biopic ordinaire"

Tout d’abord, ce qui m'a plus dans ce film, c'est qu'il ne s'agit pas d'un biopic ordinaire : il se veut davantage une analyse du personnage qu'une biographie, le film étant focalisé sur la vision du monde par Jobs lui-même.

Steve Jobs apparaît comme un personnage détestable, une sorte de personnage tragique, victime de ses ambitions et de sa vision complexe du monde qui l'entoure, et qui apprend à se connaitre, et peut-être à se remettre en question, grâce à la patience et la compréhension de ces proches.

Plus qu'une personnalité détestable

Décrit comme un génie hyperactif et perfectionniste, ce film met en avant la personnalité de Steve Jobs: intransigeant, passionné, obsédé par le contrôle. Steve Jobs a fasciné sa famille, ses amis, ses collègues, ses concurrents autant qu’il a agacé.


Steve Jobs était sans doute surdoué, perfectionniste, acharné, pointilleux et surtout visionnaire, très exigeant avec ses collaborateurs, il était “un tyran compétent” selon ses termes. Le magazine Fortune a écrit même de lui en 2009 qu’ « il est considéré comme le plus grand égoïste de la Silicon Valley”.

L’intelligence ne fait pas le leader.

Les caractéristiques principales des Hauts Potentiels sont une grande capacité à penser de façon holistique, une exigence ravageuse vis-à-vis d’eux-mêmes et une recherche personnelle pour se comprendre. A cela s’ajoute une capacité d’empathie (si importante qu’elle leur joue des tours) et une composante émotionnelle très active.

Pour reprendre les termes que j'apprécie de la psychologue Béatrice Millêtre, les Zèbres ont avant tout « une vision panoramique et intuitive des situations, ils peuvent commencer plusieurs travaux en même temps, finaliser un dossier à la toute dernière minute, prendre de longs temps de contemplation avant d'agir… Mais au niveau des idées, ils ont toujours un métro d'avance, ce qui n'est pas toujours compris dans leur milieu professionnel !»


Oui... mais le risque de dépeindre un tableau général est de ne pas tenir compte des particularités de certains. La réalité est plus complexe et être anxieux ou hypersensible ne suffit toutefois pas définir le Haut potentiel.

Parmi leurs points faibles : le perfectionnisme et une certaine psychorigidité souvent générée par une immaturité affective. Et ces derniers points dépassent (ou marquent) parfois leur capacité d'empathie, les enfermant dans une bulle, dans leur monde. C'est pourquoi on voit souvent des parallèles entre le Haut Potentiel et l'Asperger.


Pour revenir au film, Steve Jobs se rends bien compte que quelque chose ne va pas dans ses relations aux autres, et notamment avec les personnes qu'il estime. Il explique lui-même ce comportement par "un défaut de fabrication", montrant très clairement son impuissance face à cette situation !

Un bon moment


Je vous conseille donc chaudement le visionnage de ce drame en trois actes qui offre un point de vue plus complexe du co-fondateur d’Apple, incarné par Michael Fassbender.


Le scénario s'attarde donc sur trois dates-clés (le lancement du Macintosh en 1984, celui de NeXT Cube en 1988, et enfin celui de l'iMac en 1998) plutôt que d'essayer d'expliquer qui était le personnage depuis ses débuts. Le film a comme singulière toile de fond la relation délicate entre un père et sa fille.


Le long métrage a reçu un accueil critique globalement positif (deux nominations aux Oscars), mais a fait un flop au box office. "Steve Jobs" de Danny Boyle est disponible sur Netflix depuis le 21 février 2019.

 

Bon courage à tous, et n'oubliez pas que quoi qu'il arrive, il n'existe pas de parents parfaits... juste des parents qui font au mieux !

 


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Sources :

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